En route vers la capitale ( avec un marchand o.o ) !

[Tear] Et hop, omelette aux champignons pour tout le monde !

Le marchand commence à remplir les assiettes avec le contenu de la poêle et les apporte aux membres du groupe ; il arrive au niveau de l’espion.

[Tear] J’suis pas comme ça, je t’ai laissé une part sans champignons… mais vu que c’est un peu fade j’ai rajouté de la viande séchée à coté.

Il donne son assiette à Rindar puis saisi sa propre « gamelle » et s’installe un peu plus loin, à coté de Rifis, avec qui il partage quelques bouts de viande.

Rindar examina la gamelle, gratifia Tear d’un « merci », et commença à manger son repas, lentement. Lorsque quinze minutes se furent écoulées, il se leva et dit à la troupe :
« Je vais examiner les environs, puis il s’en alla à travers la forêt, la route étant surveillée par ses compagnons, il n’était pas nécessaire d’y rester. »

Rindar marche pendant plusieurs minutes, visiblement pensif, quand soudain… une main se pose sur son épaule. L’espion se retient de sursauter et se retourne : en face de lui, un marchand qui n’a visiblement rien d’autre à foutre que de le suivre pour l’emmerder.

Lorsque la main du marchand se posa sur l’épaule de Rindar, celui-ci se retourna et vit Tear. Il était partagé entre l’étonnement et un amusement, qui n’était pas totalement un amusement, mais à quelques pas de la moquerie. Rindar fixa Tear quelques secondes puis lui demanda :

« Que veux-tu ? »

[Tear] Oui, moi aussi je suis content de te voir !

Les deux compères reprennent la marche à travers la forêt.

[Tear] Je sais comme c’est ennuyeux de marcher tout seul et je me suis dit que, dans ce genre de situation, un peu de compagnie ce n’est pas de trop.

Rindar le dévisage ; Tear sourit.

[Tear] Et puis Vladeo manque cruellement de conversation…

« Il faut dire que tu ne l’as pas vraiment aidé, lorsque je repense à votre scène, j’ai même plutôt l’impression qu’il était prêt à exploser. Mais finalement, c’est Gessy qui en a pâti. C’était assez risible, je dois dire. »

A ces mots, Rindar repensa à la scène assez comique et esquissa un discret sourire.

[Tear] Tu trouves aussi, n’es-ce pas ? Juste pour savoir, vu que tu sembles le connaître, ça lui prend souvent, ces sautes d’humeur ?

Tout en disant ça, le marchand sort le reste de son morceau de viande de tout à l’heure qu’il n’a pas eu le temps de finir.

« Je ne sais pas, je ne lui ai parlé que très rarement, mais je suppose qu’il ne se met dans cet état que lorsqu’il est très énervé comme nous avons pu le constater tout à l’heure. »

[Tear] Tu supposes… bon… on verra bien. Je crois que ça ne va pas être le dernier énervement du voyage personnellement.

Sur ces mots, Tear sourit puis reprend la discussion.

[Tear] Sinon, j’ai cru comprendre que vous aviez une mission confiée par Zanmato… c’est le chef de la guilde des mages du ciel, c’est ça ? Bref. Je ne veux pas savoir en quoi elle consiste mais… qu’es-ce qui t’a donné envie de rejoindre l’armée ?

« Exact. Ce qui m’a poussé à entrer dans l’armée ? Quelques personnes qui m’ont fait remarqué que je ferai un bon espion, alors j’ai fait ce qu’ils me proposaient. C’était il y a environ une douzaine d’années, si je me souviens bien. Et je dois dire que je ne suis pas fâché de les avoir écoutés. »

[Tear] Ah… tu as eu de la chance donc, d’être tombé sur quelque chose que tu aimes. Douze années, c’est ça ? Mais… quel âge a tu ? Je peux juste constater que tu es plus vieux que moi…

Il arrache un morceau de sa viande voracement et reprend.

[Tear] Et cette couleur bizarre de cheveux, elle vient d’où ? Un essai raté pour repeindre quelque chose en bleu ?...

Rindar haussa un sourcil. Si il avait été aimable pour répondre à la première question, sa générosité avait des limites, et elles pouvaient être rapidement atteintes, de même que sa patience. C’est pourquoi il répondit assez froidement :

« Je ne suis pas forcé de répondre à toutes ces questions qui dénuées d’intérêt. Mon âge ma couleur de cheveux ? En quoi ces détails pourraient-ils avoir une quelconque importance ? »

[Tear] Oh, pardon, je ne savais pas que la couleur plus que fantaisiste de tes cheveux était un sujet sensible !

Ayant fini sa viande, le marchand s’attaque à son dessert (l’avantage quand on gère la nourriture, c’est qu’on se sert comme on veut…) sois une pomme rouge. Il croque dedans d’un air ravis.

[Tear] J’adore les pommes… si déjà t’es là, t’en veux une ? Ou alors tu préfères te contenter de la maigre omelette de tout à l’heure ?

« Sujet sensible ? Hum. Je n’irai pas jusqu’à là, disons simplement qu’il m’arrive de ne pas avoir envie de répondre à certaines questions, qui plus est lorsque celles-ci sont dénuées d’intérêt. »

Il s’appuya sur un arbre, les bras croisés, un pied à même le sol et l’autre posé sur l’écorce de l’arbre.

« Non, merci, répondit-il à la question de Tear. »

[Tear] Tant pis pour toi.

Il croque une nouvelle fois dans son fruit.

[Tear] C’est vrai, mes questions n’ont pas vraiment d’intérêt vu que je tourne autour du pot… que dirais tu de jouer à un jeu ?

« Un jeu ? répéta Rindar, incrédule. Si je suis venu ici, c’est pour garder les environs, certainement pas pour jouer à un jeu, avec toi qui plus est. Mais, tu peux toujours me dire ce dont il s’agit mais ne t’attends pas à une réponse favorable. »

[Tear] Bah ! C’est juste pour s’occuper et ça ne coûte absolument rien, non ? Cette forêt est sombre et triste, rester seul à monter la garde sans rien faire d’autre doit être lassant à la longue.

L’espion le dévisage à nouveau ; le marchand fouille sa poche et sort un petit cube rouge avec des points blancs sur chaque face.

[Tear] Voici un dé basique qu’un tavernier m’a très gentiment prêté… bref. Le principe est simple, je propose que nous jetions chacun notre tour le dé et que si le nombre est paire, tu me poses n’importe quelle question a laquelle je ne dois pas répondre de mensonge, et c’est moi qui t’en pose une lorsque le chiffre est impaire, avec la même règle. Les questions ne sont pas forcements intéressantes, même anodines, mais c’est pour s’occuper et ça ne coûte absolument rien. Qu’en dis tu ?

Rindar haussa un sourcil. Il hésita un instant, puis décidant qu’il n’avait rien à perdre accepta « Hum. C’est d’accord : je commence. », prit le dés et le lança sur une pierre assez plate. Le dés roula lentement et se retourna sur le chiffre 3. Rindar le fusilla du regard et le tendit à Tear.

Le marchand sourit et récupère le dé.

[Tear] Bon, alors, hum…

Il réfléchit quelques instants, puis pose la question suivante.

[Tear] Quel est, en gros, ton but dans la vie ?

Et il rejette le dé qui s’arrête sur le chiffre deux.

[Tear] C’est à toi ensuite.

« Mon but dans la vie ? commença Rindar en grimaçant. La vivre comme je le souhaiterai. A mon tour. »

Rindar était assez satisfait de sa réponse, il avait répondu à Tear sans mentir mais sans tout dévoiler. Il réfléchit quelques secondes à sa question puis la lui posa, c’était en réalité la même qui lui avait été posée :

« Et quel est le tien, de but ? »

Puis, il lança le dé, il tomba sur un cinq.

[Tear] Mon but ? Hum…

Il semble hésiter quelques instants.

[Tear] J’aimerais… comment dire ça… servir à changer les choses.

Réponse vague mais réponse tout de même ; il pose à présent une question à son interlocuteur.

[Tear] Quel est ton plat préféré ?

Bon, assez simple comme question, mais c’est déjà ça ; il jette à nouveau le dé.

[Tear] Encore un deux ?! Bon bah… à toi…

« Mon plat favori ? Le riz. »

Rindar réfléchit quelques secondes puis demanda à Tear :

« Quelles choses voudrais-tu changer ? Et pourquoi ? »

Rindar lança une nouvelle fois le dé, qui tomba sur un quatre. Il esquissa un discret sourire et le donne à Tear.

[Tear] Hey ! C’est deux question, ça !

Il avale une nouvelle bouchée de sa pomme et reprend.

[Tear] En fait, je ne sais pas précisément pour le moment… c’est encore assez vague dans mon esprit et je ne vais pas pouvoir te renseigner davantage.

Bien qu’il n’était pas totalement satisfait de la réponse de Tear, Rindar enchaina :

« Pourquoi as-tu décidé de devenir marchand ? »

Puis il lança le dé, celui-ci roula pendant une bonne quizaine de secondes avant de commencer à stabiliser en tournant sur une de ses arrêtes. Il s’arrêta brusquement et révéla un nombre impair. Le dé tomba sur le chiffre trois.

[Tear] C’est une façon comme une autre de gagner sa vie.

Il voit Rindar récupérer et jeter à nouveau le dé : celui-ci s’arrête sur un trois.

[Tear] N’étais-ce pas à moi de jouer ? Bon, passons…

Le marchand réfléchit à une question un peu plus intéressante que sa précédente.

[Tear] Qu’es-ce que tu qualifie de vivre ta vie comme tu le souhaiterais ? En gros : comment souhaites tu vivre ta vie ?

Et il rattrape son tour en jetant le dé qui tombe cette fois ci sur un cinq.